LA 
  NATATION SCOLAIRE
                           
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INSTRUCTIONS 
  GENERALES 
  
EFFECTIFS 
  PAR PROFESSEUR
  
REGLEMENTATION 
  DE LA SURVEILLANCE 
  
PREVENTION 
  DES HYDROCUTIONS ET DES NOYADES
  
LES DIX 
  COMMANDEMENTS DU BAIGNEUR
  
FACTEURS 
  INDIVIDUELS FAVORISANT LA SYNCOPE D'HYDROCUTION
Circulaire 
  no 65-154 du 15 octobre 1965
  (Jeunesse et Sports)
  (Ref : extrait 
  du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
Instructions pour l'enseignement de la natation scolaire.
        
  Dans une circulaire no 65/6 du 19 janvier 1965, j'attirais votre attention 
  sur les mesures de sécurité à respecter en matière 
  d'enseignement de la natation.
          Il me paraît utile d'apporter 
  de nouvelles précisions sur les précautions à prendre, 
  en raison même des difficultés soulevées notamment par l'accroissement 
  des effectifs scolaires. De plus, l'adoption de règles de sûreté 
  ne saurait, en aucun cas, aboutir à un relâchement dans l'effort 
  entrepris en faveur de l'apprentissage de la natation, au cours de ces dernières 
  années.
          J'ai donc l'honneur de vous adresser 
  de nouvelles instructions qui, se substituant à celles du 19 janvier 
  1965, visent à concilier les impératifs de sécurité 
  et le souci d'efficacité pédagogique. Elles concernent les seules 
  séances d'enseignement de la natation, à l'exclusion des entraînements 
  à caractère sportif, destinés à des nageurs ayant 
  fait l'objet d'une sélection préalable.
I. EFFECTIFS
        
  Les groupes d'apprentissage confiés à un enseignement ne doivent, 
  en aucun cas, excéder vingt-cinq élèves.
          Pratiquement, le nombre d'élèves 
  admis dans un bassin pourra être limité à seize quand il 
  s'agit de débutants ou d'élèves susceptibles de ne parcourir 
  que moins de 50 m en eau profonde ; de vingt à vingt-cinq si 
  le groupe comprend au moins seize élèves effectuant aisément 
  50 m.
          Si la séance d'apprentissage 
  a lieu dans une baignade en eau libre courante oustagnante, le professeur ne 
  pourra contrôler plus de huit élèves à la fois.
          Toutefois, ce nombre pourra être 
  sensiblement modifié en raison de la nature et de la qualité des 
  installations balnéaires (clarté de l'eau, qualité du fond 
  et des plages), de l'importance du personnel d'encadrement et de l'utilisation, 
  par les enseignants, d'un matériel approprié.
        
  Il appartiendra aux recteurs, saisis d'une demande adressée par voie 
  hiérarchique, de décider du chiffre maximum d'élèves 
  de chaque catégorie pouvant être admis dans un bassin ou une baignade 
  déterminés. Cette demande pourra émaner de l'inspecteur 
  principal pédagogique, d'un chef de service départemental, d'un 
  chef d'établissement ou d'un enseignant d'éducation physique.
          Le recteur, après avoir dépêché 
  sur place l'inspecteur principal pédagogique, fondera sa décision 
  sur les conditions d'enseignement, sans négliger les besoins exprimés 
  et compte tenu de l'impérieuse nécessité d'assurer la sécurité 
  des élèves. Il la notifiera par écrit aux intéressés.
II. ENCADREMENT
Les élèves d'une classe sont placés sous l'autorité et la responsabilité de leur professeur.
        
  Cependant, l'enseignement de la natation exigerait un minimum de deux enseignants 
  par classe lorsque l'effectif de celle-ci dépasse vingt-cinq élèves 
  dont au moins seize débutants, ou lorsque la classe de plus de vingt-cinq 
  élèves comprend à la fois des débutants, des nageurs 
  moyens et des nageurs confirmés.
          Il est donc souhaitable qu'un enseignant, 
  qui ne sera pas le surveillant de bassin, soit spécialement chargé 
  de collaborer à l'encadrement des séances de natation dans les 
  lieux où elles se déroulent. Cet enseignant pourra être 
  employé selon les cas, soit à temps complet, soit à temps 
  partiel : dans ce dernier cas, il pourrait compléter son service 
  dans un des établissements scolaires fréquentant le lieu de baignade, 
  ou être mis à la disposition, pour complément de service, 
  du chef du service académique de la Jeunesse et des Sports.
          En attendant la mise en place, dans 
  chaque établissement balnéaire ou lieu de baignade fréquenté 
  par les scolaires, de ce personnel spécialisé dans l'apprentissage 
  de la natation, tout professeur devra assurer l'enseignement de la classe dont 
  il a la charge. Il devra signaler au recteur toute situation particulière 
  imprévisible et susceptible néanmoins de faire courir un danger 
  aux élèves, mais aussi toute contrainte née de l'organisation 
  des séances ou des conditions d'enseignement et qui auraient pour effet 
  de freiner l'essor de l'enseignement de la natation, sans accroître pour 
  autant la sécurité des élèves. L'enseignant formulera, 
  à l'appui de sa demande, des propositions de nature à résoudre 
  le problème ainsi posé.
III. SURVEILLANCE
        
  La surveillance des " baignades d'accès payant " 
  doit être assurée de façon constante par un personnel possédant 
  le diplôme d'Etat de maître nageur sauveteur (loi du 24 mai 
  1951). Ce personnel, qui relève du responsable de la baignade, ne devra 
  se consacrer qu'à la surveillance au cours de la séance dirigée 
  par le professeur.
          Dans les bassins, la surveillance 
  devra être assurée de la même manière, à l'exclusion 
  toutefois des bassins scolaires de natation relevant d'un établissement 
  d'enseignement, ou des bassins d'apprentissage spécialement aménagés 
  et dont la liste sera établie par les services du rectorat.
        
  Si la séance d'apprentissage a lieu dans une baignade en eau libre, la 
  surveillance sera conforme aux termes de l'arrêté du 11 mai 
  1949, complété par les arrêtés des 2 mars 1952 
  et 29 avril 1955 relatifs aux mesures de sécurité applicables 
  aux colonies de vacances.
          Si le maître nageur sauveteur 
  surveillant de bassin ou de baignade est absent, la séance doit être 
  différée jusqu'à son arrivée.
Pendant les séances scolaires d'enseignement de la natation, le bassin ou la baignade doit être réservé aux seuls élèves encadrés par leur professeur. Toutefois, certains bassins peuvent être séparés en deux par lignes d'eau et filets, de façon à réserver l'usage exclusif d'une partie aux scolaires, l'autre partie restant à la disposition du public, sans que celui-ci puisse gêner en quoi que ce soit le bon déroulement de la leçon. Dans ce cas, et sur décision du recteur, les séances d'enseignement de la natation pourront coexister avec la baignade publique, mais cette solution nécessitera la présence effective de deux surveillants de bassin, chargés respectivement de l'une et de l'autre partie du bassin.
IV. DÉROULEMENT DE LA SÉANCE
        
  Le comptage des élèves est obligatoire lorsque la séance 
  débute et aussitôt qu'elle est achevée ; le professeur 
  est vivement invité à apparier ses élèves afin d'obtenir 
  une autosurveillance par les enfants eux-mêmes et à compter ses 
  élèves après l'exécution de chaque exercice.
          Il est vivement recommandé 
  de ne pas exposer les élèves au soleil avant de les faire entrer 
  dans l'eau, surtout si la température de celle-ci est inférieure 
  à 24 °C.
          La durée des séances 
  doit être fixée en tenant compte du degré d'acclimatation 
  de l'enfant au séjour dans l'eau, et de la température de celle-ci.
          Dans le cas où le fond de 
  la baignade ou du bassin serait mal éclairé, la surveillance sera 
  particulièrement attentive.
        
  Enfin, j'attire tout particulièrement votre attention sur le fait que 
  bon nombre d'accidents sont imputables à des manquements à la 
  discipline rigoureuse qui doit régner sur les plages, ou aux activités 
  imprévues auxquelles pourraient se livrer les enfants pendant les moments 
  de détente qui suivent les exercices proprement dits. A ce propos, la 
  pratique du plongeon dans une faible profondeur d'eau est à proscrire 
  absolument.
          J'invite donc les enseignants et 
  surveillants à faire respecter scrupuleusement les règles de sécurité 
  avant et après le bain, à ne pas tolérer que les élèves 
  courent sur les plages et ne se livrent à aucune autre activité 
  que celle pour laquelle ils sont venus au lieu de baignade.
Circulaire 
  no 65-154 bis du 18 octobre 1965 
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  (Jeunesse et Sports)
  (Ref : extrait 
  du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
Enseignement de la natation scolaire.
        
  Par envoi du 15 octobre courant, je vous ai fait parvenir des nouvelles 
  instructions concernant l'enseignement de la natation dans le milieu scolaire.
          Ce texte introduit une mesure nouvelle : 
  il prévoit que certains aménagements pourront être apportés 
  aux règles qui les dictent et transfère aux recteurs le pouvoir 
  de décider de la portée de ces aménagements.
          Votre mission sera de concilier deux 
  objectifs dont aucun ne doit être sacrifié : l'efficacité 
  de l'organisation pédagogique et la sécurité des élèves.
        
  Il vous appartiendra donc de veiller à ce que ces impératifs soient 
  sauvegardés dans certaines circonstances très particulières 
  que ne peut envisager un texte de portée générale et qui 
  seront soumises à votre examen par les responsables des élèves, 
  chefs d'établissement ou professeurs ou par les chefs de services départementaux.
          Vos décisions seront notifiées 
  aux chefs d'établissement par écrit. Valables pour l'année 
  en cours, elles seront tacitement reconduites d'une année sur l'autre, 
  jusqu'à ce que soit ressentie, au plan local, la nécessité 
  d'introduire de nouvelles modifications des conditions d'organisation et d'enseignement 
  de la natation scolaire.
          J'ai l'honneur de vous préciser 
  les modalités selon lesquelles vous examinerez les demandes qui vous 
  seront soumises et les critères qui fonderont votre décision.
          Vous devrez d'abord vous soucier 
  de fixer l'effectif maximum pouvant être contrôlé par un 
  enseignant.
          Vous préciserez ensuite les 
  mesures de surveillance à adopter pour chaque casparticulier qui vous 
  sera soumis.
I. EFFECTIFS PAR PROFESSEUR
Il y a lieu de distinguer trois sortes de lieux de baignade :
a) Bassin comportant petit et grand bassin
        
  Dans ce cas, le nombre de vingt-cinq élèves par professeur dans 
  le grand bain constitue un grand maximum. Vous devrez réduire ce nombre, 
  s'il vous apparaît que les conditions matérielles d'enseignement 
  ne sont pas satisfaisantes.
  A cette fin, vous retiendrez comme critères :
1° La clarté et la transparence de l'eau ;
Couleur du revêtement du bassin ;
Pureté de l'eau ;
Qualité du revêtement.2° Qualité du fond, des murs, des plages et des moyens d'accès au bassin, enparticulier leur non-glissance.
Dans le petit bain, en revanche, le nombre de vingt-cinq élèves peut être augmenté sans inconvénient, si les conditions suivantes sont remplies :
Clarté et transparence de l'eau ;
Qualité du fond des plages et des moyens d'accès au bassin ;
Profondeur d'eau et faible déclivité du fond (à examiner, compte tenu de la taille des plus petits élèves soumis aux séances d'apprentissage) ;
Eventuellement, séparation du petit et grand bain par lignes d'eau et filets (dans ce dernier cas, le petit bain relève des décisions applicables au bassin d'apprentissage).
b) Bassin d'apprentissage
Le nombre sera nettement supérieur à vingt-cinq élèves si les points suivants vous paraissent satisfaisants :
1° Clarté et transparence de l'eau ;
2° Faible déclivité du fond ou fond plat ;
3° Faible profondeur d'eau (à examiner compte tenu de la taille des plus petitsélèves soumis au bassin d'apprentissage) ;
4° Présence de potences collectives ou de matériel d'apprentissage approprié.
Au cas où toutes ces conditions seraient remplies, le nombre des élèves à admettre dans un bassin d'apprentissage pourra avoisiner la quarantaine.
c) Baignades en eau libre, courante ou dormante
La plus grande prudence est à recommander dans ce cas. Toutefois, s'il vous apparaît que la baignade se caractérise par :
1° Une très grande clarté de l'eau ;
2° Une très bonne qualité du fond (consistance, stabilité et couleur),le nombre d'élèves pourrait être de douze par professeur au lieu de huit.
II. SURVEILLANCE  
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  Elle est effectuée par un maître nageur sauveteur dont la présence 
  est de rigueur dans " toutes les baignades d'accès payant " 
  (loi du 24 mai 1951) et dont l'action seconde celle de l'enseignant d'éducation 
  physique et sportive responsable des élèves et compétent 
  en matière de pédagogie de la natation.
          Certes, la jurisprudence a précisé 
  l'interprétation restrictive qu'il y avait lieu de donner aux dispositions 
  de la loi du 24 mai 1951 (cf. arrêt du 28 juin 1963, chambre 
  correctionnelle, cour d'appel de Paris).
" L'obligation de la présence d'un maître nageur sauveteur n'existe que durant les heures d'ouverture au public et ne reçoit pas application lorsque la piscine est louée à un groupement privé... ; le caractère payant de l'utilisation des lieux par le groupement sportif n'est pas à lui seul suffisant pour déterminer l'obligation de présence d'un maître nageur sauveteur, préposé de l'exploitant de la piscine... Au surplus, ce texte de 1951 est une loi pénale d'interprétation stricte. "
        
  Mais, dans la majorité des contrats passés avec les directeurs 
  d'établissements balnéaires, l'Administration admet qu'il y a 
  lieu de s'assurer les services du maître nageur sauveteur attaché 
  à l'établissement, pendant les heures réservées 
  aux scolaires.
          La circulaire précitée 
  rend donc obligatoire, au bord des bassins et des baignades, la présence 
  du maître nageur sauveteur pendant les séances d'enseignement de 
  la natation, à l'exclusion toutefois :
1° Des bassins relevant d'un établissement d'enseignement ;
2° Des bassins spécialement aménagés pour l'apprentissage mais faisant néanmoins partie d'un établissement balnéaire.
Les bassins rentrant dans cette deuxième catégorie seront obligatoirement loués en totalité puisque, pendant les séances d'enseignement de la natation " ... Le bassin doit être réservé aux seuls élèves encadrés par leur professeur. "
Vous devrez 
  dresser une liste de ces bassins dont la surveillance ne tombe pas dans le champ 
  d'application de la loi de 1951.
          Pour ces deux catégories de 
  bassins, il vous appartiendra donc d'appliquer, dans la mesure où vous 
  le jugerez utile et selon les possibilités qui se feront jour en matière 
  d'encadrement, une réglementation de surveillance.
En outre, j'attire votre attention sur l'intérêt qu'il y aurait d'affecter, dans les établissements pourvus d'un bassin de natation, des professeurs ou maîtres titulaires choisis de préférence parmi les personnels pourvus du diplôme de maître nageur sauveteur ou du diplôme d'entraîneur de la Fédération française de natation.
Circulaire 
  no 81-163 du 17 août 1981 
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  (Jeunesse et Sports : bureau S/DAS 3)
  Texte adressé aux préfets aux directeurs régionaux 
  et départementaux de la Jeunesse et des Sports et aux directeurs des 
  établissements nationaux et régionaux.
  (Ref : 
  extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0)  
Prévention des hydrocutions et des noyades : les dix commandements du baigneur et du plongeur
J'ai l'honneur 
  de vous faire parvenir ci-joint un document relatif à la prévention 
  des hydrocutions et des noyades.
  Je vous demande :
1° D'en assurer une très large diffusion auprès des municipalités, directeurs de piscines, directeurs de centres de vacances, etc. ;
2° De porter ce document à la connaissance des responsables des stages de formation de maître nageur sauveteur ;
3° De mettre ce document à la disposition de toutes les personnes susceptibles d'en faire la demande.
PRÉVENTION DES HYDROCUTIONS ET DES NOYADES
Les dix commandements du baigneur et du plongeur
        
  Chaque année, des centaines de baigneurs et de plongeurs en apnée 
  libre sont victimes d'hydrocutions mortelles au cours des bains de l'été, 
  ou en piscine.
  Il est très facile d'éviter la plupart de ces morts en appliquant 
  les dix commandements du baigneur.
  Diffusez-les auprès des baigneurs, nageurs, plongeurs, plaisanciers, 
  etc.
1° L'hydrocution 
  est un accident syncopal, caractérisé par une perte de connaissance 
  plus ou moins brutale s'accompagnant de l'arrêt réflexe de la respiration, 
  d'où, normalement l'absence de pénétration d'eau dans les 
  voies respiratoires. " L'hydrocution est à l'eau ce que l'électrocution 
  est au courant électrique. Même un bon nageur peut en être 
  victime " (Lartigue 1953).
          L'hydrocuté présente 
  les mêmes aspects que l'électrocuté : blanc, bleu pâle 
  ou bleu noir avec spume. Mais, quel que soit son aspect, il peut être 
  ranimé car l'arrêt cardiaque ne survient normalement qu'un certain 
  temps après l'arrêt respiratoire.
2° La syncope d'hydrocution est une syncope d'origine cutanée réflexe due :
a) A l'agression thermo-mécanique de l'eau sur le corps humain, résultant de la différence de température de l'eau et du revêtement cutané ainsi que des troubles circulatoires mécaniques résultant de l'immersion ou de la plongée ;
b) A la participation de nombreux facteurs individuels de non-adaptation à l'agression de l'eau, en particulier syncopes et allergies.
3° La perte de connaissance peut survenir sous une douche froide, lors de l'entrée dans l'eau, ou même à terre après sortie de l'eau. Mais, dans la plupart des cas, elle survient plus ou moins brutalement dans l'eau et provoque, en eau profonde un coulé à pic qui est mortel s'il n'est pas constaté aussitôt et si la victime n'est pas immédiatement ramenée en surface.
4° La brutalité d'apparition de la syncope, le silence qui l'accompagne normalement, le délai très variable s'écoulant entre l'entrée dans l'eau et la syncope, enfin le délai nécessité par le sauvetage constituent les quatre facteurs transformant une simple perte de connaissance, anodine sur la terre ferme, en accident mortel dans l'eau.
5° La 
  noyade est une asphyxie caractérisée par l'irruption d'eau douce 
  ou salée dans les alvéoles pulmonaires.
  Elle est due à l'insuffisance technique en natation de la victime qui 
  se débat pour essayer de respirer hors de l'eau avant de couler.
6° Une hydrocution en surface peut se compliquer d'une noyade en profondeur lorsque l'hydrocuté y présente spontanément une reprise de la respiration, ou vomit.
LES 
  DIX COMMANDEMENTS DU BAIGNEUR 
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  (Ref 
  : extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
Les commandements I et II concernent les noyades et les hydrocutions ; III à VIII : les facteurs thermo-mécaniques à l'origine des hydrocutions ; IX et X : les facteurs individuels favorisent les hydrocutions.
Ces dix commandements doivent être appliqués :
En permanence, lors de chaque bain :
- En cas de baignades collectives ;
- Pour les allergiques ;
- Pour ceux qui ont été atteints auparavant de pertes de connaissance, quelles qu'en soient les causes,Obligatoirement : Lors des deux premiers bains ;
- Pour les baigneurs non encore adaptés à l'hydrochoc thermo-mécanique résultant de toute immersion.
-Lors des bains suivants, chaque baigneur peut s'entraîner progressivement et individuellement à des températures de plus en plus basses de l'eau pour des durées de bains de plus en plus longues.
I. BAINS SURVEILLÉS PAR UN MNS (Noyades)
Se baigner en piscine ou dans une baignade sous la surveillance d'un titulaire d'un diplôme d'Etat de maître nageur sauveteur qualifié de ce fait pour assurer le sauvetage et la réanimation (décret du 20 octobre 1977, arrêté du 4 mars 1978).
En dehors des piscines, la signalisation des baignades est réglementée par le décret du 8 janvier 1962 : drapeaux triangulaires de 2,25 × 1,50 :
Absence de drapeau : absence de surveillance.
Rouge : interdiction formelle de bain.
Jaune : baignade surveillée mais dangereuse.
Vert : baignade surveillée et absence de danger particulier.
La zone effectivement surveillée par les MNS doit être délimitée, par deux pavillons triangulaires de même couleur que le drapeau central de signalisation :
Jaune : interdisant les bains en dehors de cette zone ;
Vert : autorisant les bains en dehors de la zone surveillée, mais sous la seule responsabilité des baigneurs.
La plupart des noyades sont dues à des baignades individuelles ou collectives de non-nageurs ou de nageurs débutants et imprudents, ne connaissant pas les lieux (marées, courants, etc.) et se baignant en dehors des zones " vertes ou jaunes " surveillées par les MNS
  II. SYSTÈME DU COPAIN
  (Ref 
  : extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
1° Ne jamais se baigner isolément, mais toujours en compagnie d'un camarade susceptible, en cas de malaise, de vous aider ou d'alerter aussitôt les baigneurs voisins et le MNS de surveillance. Ce dernier est, même en piscine, dans l'impossibilité de constater lui-même, au moment où il se produit, le coulé à pic brutal et silencieux d'un baigneur au milieu de dizaines ou de trentaines d'autres baigneurs n'y prêtant pas attention.
2° En cas d'apprentissage collectif de la natation (maximum de seize non-nageurs par MNS enseignant) et, en cas de baignade collective, les baigneurs doivent être groupés obligatoirement, deux par deux, avant d'entrer dans l'eau, avec interdiction de se séparer pour quelque motif que ce soit jusqu'à la sortie en groupe du bain, chacun étant rendu responsable de son copain et ayant été mis au courant, avant le bain, des signaux d'alarme devant provoquer la sortie immédiate de l'eau (voir commandement X).
III. POSSIBILITÉ DE SORTIE RAPIDE DE L'EAU
Ne pas s'éloigner, en baignade hors d'une piscine, de plus de dix mètres de la rive, de manière à pouvoir sortir rapidement de l'eau, en cas de malaise ou de signal d'alarme.
IV. POSSIBILITÉ DE SAUVETAGE ET DE RÉANIMATION
Ne pas se baigner en eau profonde de plus de cinq mètres, car au-delà en cas de coulé à pic, le délai de sauvetage, même effectué par un MNS très entraîné est tel que la réanimation à peu de chances de succès.
V. TEMPÉRATURE DE L'EAU
        
  Ne pas se baigner si la température de l'eau, facteur capital commandant 
  l'adaptation de l'organisme, est inférieure à 18°C (adultes) ou 
  à 20°C (enfants) : ce qui est très fréquent au début 
  de l'été, en dehors des piscines.
          L'entraînement à des 
  températures plus basses de l'eau doit s'effectuer progressivement selon 
  l'adaptation individuelle.
VI. DURÉE DU BAIN
Ne pas prolonger la durée du premier bain au-delà de quinze minutes, par une eau à 18° C, s'entraîner progressivement à des durées plus longues, très variables selon l'adaptation individuelle.
VII. ENTRÉE DANS L'EAU ET PLONGEON
VIII. PLONGÉE LIBRE AVEC OU SANS TUBA1° Ne pas entrer dans l'eau par plongeon surtout après exposition prolongée au soleil mais progressivement, de manière à constater l'absence de toute sensation désagréable.
2° Ne plonger qu'après constatation de l'absence de réactions anormales lors de l'entrée progressive dans l'eau et pendant le bain
1° S'entraîner progressivement à des durées de plus en plus longues d'arrêt volontaire de la respiration sans jamais le prolonger au maximum.
2° Eviter des plongées successives à intervalles trop rapprochés et l'apparition du moindre essoufflement.
3° La perte de connaissance d'hydrocution en plongée est, normalement, brutale et sans préavis car elle est très favorisée par le manque d'oxygène cérébral dû au travail musculaire intense de la nage sous l'eau en apnée qui ne s'accompagne pas, comme à terre, d'essoufflement.
IX. FACTEURS 
  INDIVIDUELS FAVORISANT LA SYNCOPE D'HYDROCUTION  
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  (Ref 
  : extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
A) Facteurs permanents
Appliquer en permanence les huit commandements précédents :
1° En cas d'affections allergiques : asthme, urticaire, cryo-allergie, hydro-allergie à l'eau douce ou à l'eau salée, etc., traduisant des difficultés d'adaptation vis-à-vis d'agents agresseurs, donc de l'eau froide ;
2° En cas de très nombreuses affections ou maladies s'accompagnant de tendances syncopales ou de pertes de connaissance, en particulier : épilepsie, crises nerveuses, affections neuro-endocriniennes, circulatoires ou hépatiques, etc., ainsi que malaises consécutifs à des intoxications récentes ou à des thérapeutiques par tranquillisants, etc.) ;
3° En cas d'antécédents de traumatismes cérébraux par accidents de la circulation : plus de 30 000 jeunes de moins de quinze ans sont blessés chaque année lors d'accidents de la route avec un grand nombre de commotions cérébrales et de pertes de connaissances susceptibles de favoriser une hydrocution ;
4° Toute perte de connaissance, ou même toute tendance syncopale commande l'interdiction de bain ou de plongée pendant les deux jours suivants, puis une surveillance attentive lors du bain ou de la plongée suivants.
B) Facteurs temporaires
1° Eviter toute exposition prolongée et immobile en plein soleil juste avant le bain, ainsi que tout effort physique très intense s'accompagnant de troubles circulatoires cutanés avec transpiration ;
2° Eviter les entrées et sorties successives de l'eau en dehors des piscines, avec expositions alternées, soit en plein soleil, soit à l'ombre ou dans un courant d'air pouvant provoquer des troubles circulatoires cutanés avec frissons et " chair de poule ". L'apparition de l'un de ces deux signaux d'alarme interdit formellement le retour dans l'eau " pour se réchauffer ".
3° Eviter tout ce qui peut provoquer la peur ou même un choc émotif :
Non-nageur perdant pied brusquement ;
Jeu consistant à faire couler un camarade qui ne s'y attend pas ;
Non-nageur sur appareil pneumatique chavirant souvent :
Bon nageur émotif, en présence d'un baigneur appelant au secours ou venant de couler ;
Attendre toujours trois secondes après le choc émotif, avant de plonger et d'effectuer le sauvetage.4° Eviter la période digestive, pendant les trois heures suivant la fin d'un repas chez les non-nageurs, lors des trois premiers bains et, en permanence, lors des baignades collectives.
Pour les nageurs, s'assurer d'abord à jeun de l'absence de toute réaction anormale au cours du bain, d'après la température de l'eau, avant de se baigner pendant la digestion.5° Eviter tout effort physique intense ou prolongé dans l'eau, sans entraînement préalable et progressif.
X. SIGNAUX 
  D'ALARME AU COURS DU BAIN
  (Ref 
  : extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
        
  Tout baigneur, même très jeune, doit connaître avant de se 
  baigner, les dix catégories de signaux d'alarme qui annoncent dans certains 
  cas, à l'avance, une prochaine perte de connaissance, contrairement à 
  la grande majorité des syncopes d'hydrocution survenant brutalement et 
  sans préavis.
          Ces signaux peuvent apparaître 
  isolément ou être associés, mais un seul d'entre eux commande 
  la sortie immédiate de l'eau, l'interdiction de reprendre le bain et 
  une surveillance attentive lors du bain suivant.
          Ces dix catégories de signaux 
  d'alarme sont classés d'après les observations fournies par des 
  MNS après réanimations d'hydrocutés : les déclarations 
  les plus fréquentes sont reproduites entre guillemets.
1° Malaises divers avec tendances à l'évanouissement : ces malaises sont très fréquents, mais ne présentent normalement aucune gravité car le baigneur sort de l'eau spontanément, évitant ainsi, sans le savoir, une hydrocution contrairement aux cas suivants où, faute d'être prévenu il reste dans l'eau.
2° Signe du bouchon : la tête du baigneur déjà inconscient, disparaît à deux ou trois reprises sous l'eau et remonte à la surface, comme le bouchon d'une ligne de pêcheur lorsqu'un poisson mord. Le baigneur coule aussitôt brusquement à pic, sans jamais appeler au secours ou faire le moindre geste pour rester en surface.
Ne jamais croire à un jeu et intervenir aussitôt.
Saisir l'accidenté par les cheveux, maintenir la tête hors de l'eau et donner de fortes gifles qui empêchent la perte totale de connaissance et le coulé à pic, avant de sortir de l'eau la victime.
Ce signal d'alarme très grave, car la victime est déjà inconsciente, et très caractéristique est encore peu connu. De très nombreux accidentés sont cependant en vie grâce à l'intervention d'un sauveteur connaissant ce signal et n'ayant pas attendu le coulé à pic pour saisir la victime et la gifler.
Plus rarement, le baigneur, même parfois bon nageur, se débat quelques secondes à la surface de l'eau comme s'il s'amusait ou se noyait, mais sans appeler au secours car déjà inconscient.
D'autre fois, il s'accroche à son voisin avant de perdre connaissance et de couler à pic.En plongée, les signaux d'alarme suivants : attitude anormale telle qu'immobilité non motivée même en piscine, mouvements violents des bras, mouvements d'incoordination, changements brutaux et sans motif de direction correspondent à un état présyncopal commandant une intervention immédiate.
3° Malaise général brutal avec appel au secours : signal relativement rare le baigneur crie " au secours " ou " je me noie " juste avant de couler à pic.
Ne jamais croire à un jeu mais, en conséquence, interdire formellement à tout jeune baigneur de simuler une noyade, au cours d'un bain surtout lors d'un bain collectif.
Lors du signe du bouchon et de ces états présyncopaux en surface ou en plongée la vie du baigneur dépend du voisin qui doit maintenir la victime déjà inconsciente, la tête hors de l'eau et la gifler fortement.
Par contre, les signaux d'alarme suivants ne s'accompagnent pas immédiatement de la perte de connaissance : ce qui permet au baigneur de sortir lui-même de l'eau et d'éviter ainsi le coulé à pic... à condition de bien connaître ces signaux.4° Troubles de non-adaptation à la température de l'eau :
a) Sensations anormales dans l'eau ou à la sortie de l'eau :
" Frissons ", " tremblements ", " claquements des dents " ;
" Sensation " d'eau très froide ou glacée bien qu'à 18°C ou plus ;
Sensation de " fatigue intense ou brutale ", malgré l'absence de tout effort musculaire ;
Sensation " d'angoisse très vive " sans aucun motif.b) Après sortie de l'eau : urticaire, syncope ou état de choc :
Le baigneur, n'ayant présenté aucun signe anormal pendant le bain, perd connaissance après la sortie de l'eau ou présente des plaques d'urticaire ou un état de prostration avec, en général, accélération intense du pouls et effondrement de la tension artérielle. Ces signaux d'alarme après le bain prouvent que le bain a été trop prolongé dans une eau trop froide : d'où grandes précautions, lors du bain suivant, avec diminution de la durée ou température plus élevée de l'eau.5° Troubles circulatoires, cutanés ou éruptifs se traduisant dans l'eau, par des " démangeaisons légères " suivies de " grattages plus ou moins intenses ", puis de l'apparition de " plaques rouges d'urticaire " sur les parties du corps non immergées, ou à terre après la sortie de l'eau.
Leur récidive traduit un état d'hydro-allergie nécessitant une surveillance très stricte des bains dont la durée pour chaque température de l'eau doit être étudiée et limitée.6° Troubles circulatoires cérébraux : " vertiges ", " violentes migraines frontales ", " douleurs occipitales ", ou parfois, " sensation de coups de bâton sur la nuque ".
7° Troubles circulatoires abdominaux : " nausées ", " vomissements " en période digestive, " douleurs abdominales " parfois brutales, " sensation de ventre gonflé ou très ballonné ".
8° Troubles circulatoires oculaires ou auriculaires : impressions de " mouches lumineuses ", " d'étoiles scintillantes ", de " voile noir ", devant les yeux ou de " bourdonnements " dans les oreilles.
9° Troubles circulatoires musculaires et articulaires : impressions de " crampes musculaires " ou de " gêne articulaire ", le plus souvent dans les coudes ou les genoux, mais ces impressions ne s'accompagnent pas de douleur.
10° Troubles de la coordination musculaire : le bon nageur à l'impression de " ne plus savoir nager " ou de " ne plus pouvoir coordonner les mouvements de natation ", comme s'il était plus ou moins paralysé.
EN 
  CONCLUSION
  (Ref 
  : extrait du RLR Volume 9 titre 93 chapitre 934-0) 
1° Tout signe anormal survenant au cours d'un bain doit provoquer aussitôt la sortie de l'eau qui, normalement, s'effectue, alors, avant la perte de connaissance due à l'hydrocution.
2° Lorsque, à la suite d'un signal d'alarme, un baigneur est sorti de l'eau, il ne doit en aucun cas se baigner de nouveau quelques instants plus tard et, à plus forte raison, plonger, car un second choc thermo-mécanique, peu de temps après le premier, se traduit par une syncope d'hydrocution qui est, en général irréversible quels que soient les moyens de réanimation.
3° Tout malaise ou toute réaction anormale survenant après le bain et à terre, même si le bain ne s'est accompagné d'aucune réaction anormale, doit être considéré comme un signal d'alarme commandant de grandes précautions lors du bain suivant.