Compte rendu de la commission du Jeudi après-midi

"Promotion de l'usage des TICE auprès des enseignants EPS"

Débat passioné entre les 7 membres du groupe     
Rapporteur :
Jean Pierre VOLTZENLOGEL Interlocuteur académique de la Réunion  

              (sommaire de la réunion)

Suivant le canevas proposé: 3 "idées force" dégagées sur ce thème, 3 "interrogations" principales qui se posent en abordant ce sujet et enfin les axes de travail qui se dégagent pour tenter de répondre à ces questions....

Trois idées "force":

  1. Les TICE ne semblent pas s’imposer en EPS:
    Constat et consensus sur l’idée que l’EPS, en particulier en lycée, n’a pas les moyens horaires de ses ambitions. 2 Heures d’EPS théoriques en lycée par semaine ne représentent en réalité que 1h10/élève /semaine en moyenne d’interactivité réelle en situation motrice selon un bilan académique (cf analyse site de la Réunion) ce qui limite beaucoup les apprentissages réels.
    A l’inverse, l’utilisation des TICE nécessite du temps, des matériels spécifiques difficiles à obtenir (coûts), des compétences spécifiques et transversales car l’utilisation de TICE en EPS complexifie la situation d’enseignement.
  2. Les TICE ne cadrent pas avec une certaine idée du " terrain ", imaginaire collectif d’une majorité d’enseignants d’EPS. Une minorité d’enseignants seulement utilisent les TICE en situation d’enseignement. Le "  terrain " c’est le stade, la piscine, des milieux ouverts ; c’est une mobilité de tous les instants et un interventionnisme permanent ; c’est une omniprésence pour gérer la sécurité et exercer son expertise sur les indicateurs relevés dans les différents groupes de niveau. C’est la communication, remédiation directe avec l’élève et tous les élèves.
    A l’inverse, les TICE c’est une médiation indirecte souvent différée par le biais de la machine, c’est le "fil à la patte" difficile à gérer en milieu ouvert. Mais c’est aussi un formidable outil de modélisation, de calcul, la miniaturisation va sans cesse croissant, les outils commencent à imposer l’idée que les TICE sont utiles.
  3. La promotion des TICE est une priorité nationale et académique. Différents intervenants sont les relais institutionnels de leur mise en œuvre : les correspondants académiques, mais aussi les IA-IPR, les chefs d’établissements, les directions nationales et régionales des services informatiques, l’IUFM à travers les formations initiales et continues.

Trois Interrogations majeures :

  1. Quel gain, avantage, justifierait l’utilisation de TICE en EPS ?Comment inverser le rapport de force entre les pour et les contres ?
  2. Pourrait-on définir des niveaux d’utilisation en fonction du niveau de compétence et de technicité ?
    Ex :- Utilisateur niv1 : utilisation basique de quelques routines ou programmes en général en temps différé
          - Utilisateur niv2 : création et expérimentation d’outils

          - Utilisateur niv3 : utilisateur des TICE en temps réel pour optimiser un aspect de la séance (évaluation et résultats en temps réel, calculs complexes, anticipation par modélisation de situations (systèmes experts).
  3. Quels rôles respectifs ? Quelles stratégies ? Quelles synergies ?


Trois axes de travail pour essayer de résoudre ces problèmes :

 

1.  Dégager/inventer du temps pour l’intégration de nouvelles technologies et nouvelles pratiques éducatives. Des exemples existent ils sont à développer :

 

 

  • Travaux croisés intégrant EPS et TICE
  • Travail en dehors des heures de cours : modules, soutien
  • Travaux transversaux : EPS et MATHS
  • UNSS : gestion de compétitions, classements, gestion des licenciés, mailings ….
  • Lycées : les dossiers personnels
  • Accès aux salles informatiques en libre service sur projet.
  • Création d’outils, de modèles, de données multimédia
  2.  Dégager/créer des outils/méthodes TICE qui permettent par l’augmentation de l’offre d’augmenter l’intérêt pour les TICE et la demande d’utilisation de TICE . Pour cela il faut communiquer les expériences qui marchent (rôle des sites académiques, des lettres de diffusions, mais aussi des productions " papier ") pour espérer qu’une demande des enseignants au niveau de l’augmentation de leurs compétences dans ce domaine voit le jour.
  3.  Une pression et encouragements institutionnels doivent permettre la réalisation des deux premiers axes, et une prise en compte de plus en plus affirmée des nouvelles technologies dans les pratiques professionnelles de manière générale et particulière
   

Il ne suffit pas de dire que les TICE sont des priorités nationales ; les TICE passent par un équipement spécifique que l’état doit prendre en charge pour tous les enseignants

  • Au niveau de la formation initiale et continue, les contenus/stages proposés doivent répondre aux besoins en quantité et qualité
  • Les nouvelles technologies peuvent devenir incontournables si elles sont imposées pour certains aspects de la vie professionnelle : ex les fiches d’inspection dans l’Académie de Marseille
  • Pour participer à une formation FPC, il y a une inscription télématique (le système utilisé –GAIA- devrait fonctionner et pas décourager les novices) qui nécessite de s’asseoir devant un ordinateur pour s’inscrire.
  • Les notes du baccalauréat sont désormais collectionnées de manière informatique dans la plupart des académies
  • Lors de l’inspection des collègues, l’aspect TICE devrait être évoqué, voire évalué. Cet aspect pourrait rentrer dans le cahier de charges d’une inspection.

Post scriptum:
1° Le thème de départ n’a pas été traité de manière exhaustive mais les débats ont été passionnés.
2° Le temps imparti aux échanges (dans toutes les directions), dont le résumé ci dessus n’est qu’un aperçu schématisé, ne permettait pas une exploration définitive des problèmes et questions et une déclinaison performante des axes de développement.

              (sommaire de la réunion)