Ce document s'appuie en partie l'excellente production de Bernard LEFORT et a été adapté aux besoins de formation des élèves de la classe de seconde Option E.P.S. , il s'agit donc là d'un document élève servant de base de travail.
SAVOIR S'ÉCHAUFFER
Les muscles et les tendons sont, en période de repos, à la température de 
37°. 
Cependant il faut savoir que :
1) Les muscles et les tendons ont 
un rendement maximum à la température de 39°
Cette température amène une 
baisse de la viscosité des muscles, une augmentation de l’élasticité des 
tendons, une augmentation de 80% la souplesse musculaire, une augmentation du 
débit d’oxygène sanguin et des réactions plus rapides aux impulsions 
électrique.
2) Le système nerveux a un fonctionnement optimum entre 38° et 
39°.
Ce système regroupe l'ensemble des circuits de commande, de contrôle 
et de coordination de l’action du corps, il est donc très important qu'il soit 
parfaitement fonctionnel.
3) Au cours d'un effort, les cartilages des 
articulations s'adaptent progressivement en s'imbibant de liquide 
intra-articulaire et en gonflant de 10%
Pour ces raisons,
Un sujet échauffé à 38°-39° peut fournir un travail 
mécanique plus important, avec moins de fatigue, moins de traumatisme musculaire 
et articulaire et avec une précision supérieure qu’un sujet non échauffé. 
DONC, IL FAUT S'ÉCHAUFFER POUR :
1) augmenter 
en profondeur la plasticité des masses musculaires qui vont travailler 
intensément.
2) irriguer les muscles et leur apporter un maximum d'oxygène et 
de sucres.
3) retrouver les meilleurs gestes techniques.
4) protéger ses 
articulations.
ADAPTER SON ECHAUFFEMENT
Aux conditions extérieures :
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    S'il fait froid (moins de 14°) 1- Je dois couvrir les muscles qui vont beaucoup travailler. 2- Je dois m'échauffer plus longtemps pour fabriquer assez de chaleur afin d'augmenter la température à l'intérieur des muscles les plus volumineux. Dans tous les cas, j'ai mis un survêtement, car je dois conserver la chaleur fabriquée, sinon mon échauffement n'aura servi à rien.  | 
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    S'il fait chaud (plus de 20°): 1- Je dois penser à boire régulièrement (avant d'avoir soif). 2- Je dois essayer de m'échauffer à l'ombre si c'est possible. 3-Je dois être vigilant à l’hyperthermie et à l’insolation.  | 
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    S'il y a du vent ou de la pluie : J'ai mis un survêtement ou un coupe-vent, car je dois me protéger pour ne pas perdre ma chaleur.  | 
Au moment de la journée :
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    1- S'il est 8 h du matin, je dois m'échauffer plus longtemps 
      qu'en début d'après-midi. 2- MAIS, si j'ai couru pour venir, je suis déjà en partie échauffé. 3- Si je me suis beaucoup dépensé pendant la récréation, je suis déjà presque échauffé. 4- Si je sors d'un cours où j'ai été assis, je ne suis presque pas échauffé.  | 
    
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Au type d’effort à fournir :
Pour un effort bref qui me 
demandera 100% de mes capacités musculaires et des automatismes parfaitement au 
point je dois être parfaitement échauffé, il faudra au minimum 
15’ d'échauffement.
Pour un effort peu intense, mais prolongé 
(ex footing) un petit échauffement de 5’ peut me suffire.
Pour un effort 
variable tantôt intense, tantôt moins, demandant de la précision, de la 
vitesse et de la résistance il faudra au minimum 15’ d'échauffement avant d'être 
réellement efficace.
Quand un muscle se contracte, il produit automatiquement de la 
chaleur mais il faut savoir que  3/4 au moins de l’énergie dépensée dans le 
muscle se transforme en chaleur et ¼ au plus se transforme en contraction 
mécanique pour générer le mouvement !
Pour s’échauffer, il suffit donc 
de contracter ses muscles assez longtemps et de stocker cette chaleur 
dans son corps.
Il n’y a pas UN échauffement type !
Comme 
nous l’avons vu, il doit être adapté aux conditions extérieures mais aussi à 
votre niveau physique personnel, à l’activité à laquelle vous vous préparez, à 
votre psychologie personnelle.
Mais il convient de respecter un certain 
nombre de principes pour bien s’échauffer.
LES TROIS PRINCIPES A 
RESPECTER SONT:
1.Fabriquer de la chaleur :
En accomplissant un effort 
d'une intensité suffisante. En effet, la température du corps ne s'élève que si 
la puissance musculaire fournie dépasse 50 watts.
Ex: marcher 5 minutes dans 
un gymnase ne suffira pas (puissance inférieure à 50Watts), mais suffira si 
c'est en montagne avec un sac à dos.
  2.Conserver la chaleur que l'on fabrique :
  Le port du survêtement est indispensable à 
l’échauffement par temps frais (moins de 15°) ou pluvieux ou venteux. En effet, 
la chaleur est évacuée naturellement par radiation (le corps rayonne des 
infrarouges et se refroidit) et par évaporation (le corps transpire pour se 
refroidir par évaporation de cette sueur).
EX: Au bout de 10 minutes 
d’inaction, sans survêtement et par temps frais, le bénéfice de l’échauffement a 
totalement disparu à cause du rayonnement (qui n'a pas été limité par un 
vêtement isolant) et de l'évaporation qui refroidit la 
peau.
3.Se préparer progressivement à l'effort 
demandé :
La durée de l’échauffement peut varier de 5 mn à 45 
min suivant l’intensité de l’effort à fournir et votre condition physique du 
moment. Plus l’effort à fournir est violent et plus vous êtes entraînés 
(c'est-à-dire capable de fournir beaucoup de puissance, de force, de vitesse, de 
précision.), plus l’échauffement doit être complet.
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       L’ÉCHAUFFEMENT apparaît donc comme garant d’une pratique sportive SANS RISQUES quel que soit le niveau ou l’âge des pratiquants !  | 
PLAN D’UN ÉCHAUFFEMENT RÉUSSI
Classiquement, on distingue deux parties qui 
sont :
- L’échauffement général
 - L’échauffement spécifique
 
A. L’échauffement général :
L’activation du système cardio-pulmonaire
La mobilisation 
articulaire
Les étirements
Le renforcement musculaire
1. L’activation du système 
cardio-pulmonaire
Objectif : mise en train progressive du système cardiaque et 
respiratoire. Pour une augmentation du débit sanguin visant à améliorer l’apport 
d’O2 aux muscles, nécessaire à la contraction 
musculaire.
Moyens : Un petit footing de 3’ à 5’ sous la forme 
d’une course lente et sans arrêt, cette course peut augmenter en intensité sur 
la fin (accélérations) ou varier les modes de déplacement (pas brésiliens, 
chassés, cloche-pied…)
Consignes : Je reste couvert pour aider à 
augmenter la température de mon corps !
2. La mobilisation 
articulaire
Objectif : 
mobiliser les différentes ARTICULATIONS : cervicales, épaules, coudes, 
poignets, doigts, rachis, hanches, genoux, chevilles, 
orteils.
Moyens : exercices adaptés (voir tableau ci-dessous pour 
exemple)
Consignes : 
Je vais doucement et lentement, je ne 
force pas !
Je respecte un ordre pour ne rien oublier (du haut vers le 
bas ou inversement)
J’effectue plusieurs fois les exercices en travaillant 
par séries sur chaque articulation (ex : 3x10)
| EXERCICES | Chevilles | Bassin | Dos | Cou | Epaules | Poignet | 
       Doigts  | 
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4. Les étirements musculaires
Objectif : ÉTIRER les fibres musculaires.
Moyens : 
Exercices spécifiques pour chaque muscle ou groupe musculaire (voir 
tableau)
Consignes :
Je fais l’étirement sans temps de 
ressort ni mouvements brusques.
Tenir la position 
10 secondes.
Un minimum de 3 répétitions par 
étirement.
L’étirement doit être un peu douloureux pour être 
efficace !
Souffler pendant l’étirement !
| Étirements | Ischio-jambiers | Quadriceps | Mollet | Adducteurs | Dos | 
| Localisation | Muscles postérieurs de la cuisse | Muscles antérieurs de la cuisse | Muscles postérieurs de la jambe | Muscles da la partie interne de la cuisse | Muscles intervertébraux | 
| Principe | Flexion de la hanche extension du genou | Extension hanche et flexion du genou | Extension du genou et flexion du pied | Abduction du fémur | Allongement du rachis | 
| Exercices | ![]()  | 
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3. Le renforcement musculaire
UN EXEMPLE : LES ABDOMINAUX
Objectif : Renforcer les muscles assurant une bonne tonicité pendant 
l’activité.
Moyen : Exercices spécifiques (voir 
tableau)
Consignes :
Travailler dos rond et jambes 
fléchies.
En course interne : angle tronc/jambes fermé !
Répéter 
15 à 30 fois selon le niveau.
Expirer pendant l’effort et "contrôler la 
descente".
| ABDOMINAUX | Grand Droit | Transverse | Obliques | 
| LOCALISATION | ![]()  | 
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| PRINCIPE | Rapprocher le bassin de la cage thoracique | Rentrer le ventre | Incliner latéralement le tronc | 
| EXERCICES | ![]()  | 
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B. L’échauffement spécifique :
Cette partie de l’échauffement inclut une mobilisation articulaire spécifique 
à l’activité et des gestes propres à la discipline sportive pratiquée, cette 
partie de l’échauffement est souvent l’occasion de pratiquer des exercices de 
déplacements plus ou moins complexes sous forme répétitive avec un souci 
d’efficacité maximale.
EXEMPLES :
En 
handball :
Gestes spécifiques : dribbles et 
passes.
Exercice : passe à dix.
But : réaliser 
dix passes consécutives sans que le ballon soit 
intercepté.
Organisation : 2 équipes de 5 joueurs, 1 ballon, ½ 
terrain.
Consignes : le joueur doit utiliser 100% de ses 
capacités, transpirer pendant l’exercice, avoir réduit au maximum les risques de 
blessure à l’issue de cette séquence.
En escalade : 
Gestes spécifiques : prises pince, inversée, "gratonnage" ; 
appuis pieds quart interne, externe, pointe.
Exercice : 
traversées à 1 mètre su sol, à répétition.
But : affiner les 
sensations en appuis pieds et varier les prises de 
main.
Organisation : travail en binôme pour la sécurité.
Consignes : le 
grimpeur doit utiliser 100% de ses capacités, transpirer pendant l’exercice, 
avoir réduit au maximum les risques de blessure à l’issue de cette 
séquence.